Si la période des confinements a été propice aux bricolages en matière de matériel pour jouer en ligne (voyez les billets de la catégorie « Jouer en ligne » ici même), le jeu de rôle sur table reste un plaisir à pratiquer en chair et en os, réunis dans une même pièce, avec des livres de jeu, des dés, un écran de MJ, un bon dîner… et, pourquoi pas, des figurines ou des pions pour représenter les personnages.
Comme pour beaucoup d’autres types d’accessoires (y compris les jetons et plans de sol pour le jeu en ligne), le médiéval-fantastique règne en maître chez les fabricants de figurines et de pions, et on trouve tout de suite moins de ressources dès lors qu’on s’intéresse aux environnements « à l’antique ». Heureusement, ce n’est pas non plus la disette, loin de là. Le sujet serait assez vaste pour justifier plusieurs billets. Pour le moment, voici déjà un panorama des types d’accessoires parmi lesquels vous pouvez choisir si vous voulez matérialiser vos personnages sur la table de jeu.
Les portraits de personnages
Ils n’ont pas le relief d’une figurine, mais présentent l’avantage d’être les accessoires les plus économiques à l’achat et les plus faciles à fabriquer soi-même.
Un portrait de personnage consiste tout simplement en une image à poser sur la table devant vous ou à fixer sur l’écran de MJ pour représenter un PJ ou un PNJ. Pour Kosmos, j’utilise des images d’oeuvres d’art du domaine public et quelquefois des illustrations ou reconstitutions disponibles sous licence Creative Commons sur Wikimedia Commons, afin de pouvoir les proposer gratuitement ici. Quant à vous, vous pouvez bien entendu récupérer des images issues de BD, de films, de séries, de jeux vidéo, etc. si vous y trouvez le portrait du personnage de vos rêves. Quelle que soit l’origine de votre portrait de personnage, rien de plus simple que d’en imprimer soi-même :

- Sélectionnez une image, en ligne ou sur votre ordinateur. Elle doit avoir une résolution suffisante pour supporter une impression à la taille nécessaire. Un portrait de personnage doit être assez grand pour que tout le monde voit bien le résultat autour de la table : 15 cm me paraît une bonne base. Les logiciels d’images, par exemple GIMP (gratuit et puissant), permettent d’afficher une règle mesurée en centimètres ou en milimètres. L’option « Image>Echelle et taille de l’image » permet de redimensionner le tout selon vos besoins. Pour le format de fichier, privilégiez un format adapté à l’impression en bonne qualité, donc plutôt le PNG que le JPG qui est un format compressé.
- Imprimez l’image en couleur, en vérifiant auparavant, sur l’aperçu avant impression, que la taille du résultat correspond à ce que vous souhaitez. Vérifiez les paramètres d’impression selon la qualité souhaitée.
- Collez l’image sur une feuille de carton. Le carton n’a pas besoin d’être très épais : une feuille de papier à dessin épais du type Canson suffit, ou même un rectangle de carton d’emballage de récupération (si vous collez votre portrait de personnage sur le côté déjà imprimé du carton, prenez garde que l’image d’origine ne se voie pas au travers ; au besoin, peignez le carton d’une couleur uniforme avant de coller votre image). Un carton plus épais est également envisageable, mais peut être plus difficile à découper (et, éventuellement, à plastifier). Notez que, si votre imprimante est capable d’imprimer sur du papier spécial plus épais et que vous en possédez, cela vous épargnera cette étape (mais ce type de papier spécial peut revenir plus cher).
- Découpez avec des ciseaux l’image ainsi rigidifiée.
- Le nec plus ultra consiste à plastifier vos portraits, ce qui les rend moins vulnérables à une manipulation prolongée et plus faciles à nettoyer. Pour ce faire, plusieurs solutions. 1) Vous pouvez acheter des rouleaux de plastique transparent adhésif et appliquer vous-même le plastique. Ce sera plus facile si vous imprimez vos portraits par planches plutôt qu’individuellement. Il vous faudra de la patience et une règle à passer sur le plastique pour chasser les bulles d’air au fur et à mesure. 2) Les officines de reprographie proposent souvent de plastifier des documents pour des sommes modiques. 3) Enfin, si la plastification devient votre hobby principal, vous pouvez acheter une machine à plastifier.
Ces portraits en carton peuvent être facilement changés en cartes de PNJ : il vous suffit d’imprimer, au même format, le profil technique du PNJ, puis de le coller au verso. Vous aurez ainsi, au recto, l’image du personnage à montrer à votre grouper, et, au verso, ses données techniques toujours à portée de main pendant la partie.
Envie d’essayer ? Voici les portraits des personnages prêts à jouer du livre de base de Kosmos : Bélos – Pyrrha – Euménès – Hagias – Eucharis. – Planche 1 (Bélos, Pyrrha, Euménès, Eucharis) – Planche 2 (Hagias, Persée, Andromède, Gorgophoné) (avec le dernier perso prêt à jouer du livre de base + trois personnages prêts à jouer du supplément La Libye). Vous pourrez dorénavant retrouver ces portraits sur la page de téléchargement du matériel de jeu générique.
J’essaierai de proposer à l’avenir d’autres portraits de personnages prêts à l’emploi. En attendant, vos avis sur ceux-là m’intéressent !
Dernière possibilité : dessiner vous-même le portrait de votre personnage, si vous dessinez bien ou si quelqu’un dans votre entourage a un bon coup de crayon. Cela demande plus d’entraînement, mais on ne peut pas faire plus personnalisé !
Les pions
Les pions en carton représentent les personnages de manière bidimensionnelle. Imprimés recto-verso, ils sont dotés d’une partie repliable pour servir de pied (ou, pour les plus luxueux, d’un petit socle en plastique doté d’une fente où l’on glisse le carton). On peut trouver des planches de pions tout faits, mais, comme d’habitude, l’Antiquité n’est pas le thème sur lequel on trouve le plus de ressources toutes prêtes. Heureusement, c’est assez facile d’en fabriquer soi-même.
Un certain Rob, de Rhode Island, a bricolé un site bien pratique qui vous permet de générer facilement des planches entières de pions de différentes tailles (calqués sur les gabarits des pions Pathfinder de Paizo). Le mode d’emploi est là (en anglais). Tout se passe dans la fenêtre du navigateur. Dans le menu du site en haut, vous sélectionnez la taille des pions (small, medium, large, huge…) et vous arrivez sur une planche de pions. Il vous faut alors sélectionner, dans votre navigateur de fichiers, un ou plusieurs fichiers d’images, et les faire cliquer-glisser jusque par-dessus la planche de pions. Attention : si vous voulez que votre planche contienne plusieurs images différentes, il faut les sélectionner toutes à la fois (avec Ctrl+clic sous Windows, par exemple), puis les faire cliquer-glisser toutes ensemble vers la planche. Sinon, votre planche n’affichera qu’une seule image. Cliquez ensuite sur « Fichier>Imprimer ». Vérifiez les paramètres d’impression : ils doivent être réglés sur le format A4, orienté en Portrait, avec une taille de 100% (pas de « Ajuster aux limites du papier » qui tienne) et sans marges. Notez que la fonctionnalité « Imprimer » vous permet aussi d’enregistrer le résultat au format PDF, utile pour ne pas avoir à refaire tout votre montage quand vous voudrez un second exemplaire de vos pions.


Cet outil est très pratique pour générer des planches de PNJ à la louche. Malheureusement, j’ai du mal à le convaincre de ne mettre qu’un exemplaire de chaque image au moment d’imprimer des pions de personnages prêts à jouer, n’ayant pas besoin de trois Bélos ou de deux Eucharis. J’espère arriver à résoudre ce problème ; sinon, je devrai convertir une des planches au format image puis disposer les images individuelles dessus à la main.
Les pions de ce type représentent en général des personnages détourés sur un fond blanc, ce qui rend les images plus lisibles de loin. Mais, techniquement, ça n’a rien d’obligatoire. Vous pouvez détourer un personnage vous-même à l’aide d’un logiciel d’image. Des sites comme Remove Background peuvent faire gagner un temps précieux.
Si vous destinez vos pions à un usage intensif et/ou à long terme, ce peut être une bonne idée de les plastifier, comme les portraits de personnages. Le plus commode est de les imprimer par planches, puis de les plastifier avant de les découper et de les monter.

Envie d’essayer ? Voici mes premiers essais : une planche de PNJ féminins et de PNJ masculins (ce sont des civils génériques). Et le Cyclope ? Le voici, assorti d’un autre Cyclope et d’une Gorgone. Le tout est au format PNG ou PDF. Vous voudriez plutôt des pions pour représenter les personnages prêts à jouer de Kosmos ? Les voici avec les personnages du livre de base et la plupart de ceux du supplément La Libye. Et c’est en PNG. J’espère pouvoir vous proposer d’autres jetons du même genre plus tard.
Les figurines
Les figurines en plomb ou en plastique pour représenter les PJ et les PNJ sont un classique du matériel des jeux de rôle, hérité des jeux de bataille dont ce loisir descend. Elles ont l’avantage de très bien rendre sur une table de jeu et de renforcer notablement l’ambiance, pour peu qu’elles correspondent à ce qu’on est en train de jouer. Du côté des désavantages potentiels, elles nécessitent un temps de montage et de peinture qui nécessite à son tour l’achat de pinceaux et de pots de peinture, et qui peut ne pas plaire à tout le monde (mais cela peut aussi être un plaisir de peindre des figurines) ; enfin, ce n’est pas toujours simple de trouver la figurine qui correspond exactement aux personnages qu’on met en scène dans l’aventure.
Plusieurs fabricants proposent des figurines à thème antique, destinées à des jeux de batailles historiques ou fantastiques, ou parfois à des aventures pulp. Je suis loin d’être un érudit en la matière, mais voici ce que j’ai pu trouver.
Du côté de la mythologie et de l’antique-fantastique, Crocodile Games édite le jeu de batailles Wargods, qui met aux prises des factions inspirées des cultures antiques, dont l’Egypte et la Grèce. Il y a dans cette gamme beaucoup de belles choses qui peuvent s’utiliser pour représenter PJ ou PNJ.








Les inspirations sont parfois mycéniennes ou minoennes, tout à fait le genre d’ambiance qui correspond à Kosmos. Les détails des armures et des ornements font un peu péplum, mais c’est l’une des rares occasions où j’ai pu voir un guerrier en armure mycénienne complète et historiquement à peu près exacte. Comme vous pouvez le voir, le mot « tank » prend tout son sens à propos de ces armures lourdes (et le malus en agilité qu’elles confèrent est pleinement justifié : c’est du bronze !).

Du côté de l’historique, la marque Victrix vend des boîtes de régiments antiques à l’échelle 28 mm. Il y a un grand choix de troupes, des hoplites athéniens ou spartiates aux peltastes (infanterie légère) ou aux cavaliers macédoniens, ainsi que de nombreuses troupes non grecques, Celtes, Numides, Carthaginois, etc. Elles sont très belles et bien documentées. Problèmes : 1) elles correspondent aux périodes classique et hellénistique, donc après les périodes dont s’inspire le jeu. Ce n’est pas affreux dans la mesure où Kosmos n’est pas un jeu purement historique, mais on peut faire mieux. 2) Si vous n’en voulez que quelques-unes, cela revient vite cher (une petite quarantaine d’euros le régiment).

Il existe de nombreuses autres marques de figurines pour batailles historiques proposant des sujets à thèmes antiques, par exemple Hat ou Essex Miniatures. Mais les modèles ne m’ont pas l’air très détaillés.
Les figurines les plus adaptées restent les figurines individuelles, conçues par des fabricants qui s’adressent à un public de rôlistes ou de figurinistes cherchant à représenter des sujets précis plutôt qu’à garnir des tables avec des armées entières. Fenryll, par exemple, propose de nombreuses créatures mythologiques, mais peu de personnages antiques, hormis ses Amazones qui rappellent plus les pin-up de magazines des années 1960 que les héroïnes mythologiques (on préfèrera les Amazones de Crocodile Games, qui dispose notamment d’une Penthésilée à cheval autrement plus classe).





EM4 propose des figurines de gladiateurs dont beaucoup sont trop typés « romains » pour servir dans la mythologie grecque, mais on y croise aussi une gladiatrice amazone qui peut tout à fait convenir.
Le site Décors miniatures vend des décors et accessoires très variés pour dioramas, y compris à thème antique (dans la rubrique « Bâtiments, décors et figurines antiques ») : piliers, tentes, amphores, etc. Mais il commercialise aussi des figurines de marques variées, certaines tout à fait adaptées à des parties de jeux de rôle, comme celles de la marque britannique Lucid Eye (dont le site est là), dont le jeu de batailles de figurines Ziggurat met en scène des affrontements entre les différentes factions de l’Âge de bronze, Grecs et Amazones inclus. (Au passage, s’il vous faut des Romains pour d’autres jeux antiques, la gamme parue pour le jeu d’escarmouche Gangs of Rome vous sera bien utile.)





Quelques décors antiques trouvés sur Décors miniatures :





Notez que de très nombreuses figurines sont disponibles d’occasion, et qu’on y trouve parfois des modèles qui ne sont plus disponibles en neuf.
Une autre possibilité, arrivée récemment, réside dans les sites de vente de figurines personnalisées, imprimées à la demande. Le principe : sur le site du fabricant, une interface en images de synthèse vous permet de concevoir votre future figurine en puisant dans une bibliothèque d’éléments de corps, de traits du visage, de vêtements, d’objets, avec divers réglages possibles sur la posture, etc. Vous pouvez même peindre la figurine en ligne. Une fois le résultat satisfaisant, vous pouvez commander la figurine, en plastique ou en d’autres matériaux, peinte ou non, ou encore obtenir les fichiers du résultat en images de synthèse, dans un format exploitable avec votre propre imprimante 3D, ou sur des plate-formes de jeu de rôle en ligne, ou encore tout simplement des fichiers d’images qui décoreront votre fiche de personnage, vos jetons, pions, etc. Les figurines sont produites à la demande à l’aide d’imprimantes 3D puis dépêchées par colis postal.
Le plus connu de ces sites est l’Américain Hero Forge, lancé en décembre 2014 après un financement participatif réussi sur Kickstarter. Mais il en existe d’autres, chacun avec ses propres particularités. DesktopHero, lancé en 2016 après avoir également été financé sur Kickstarter, permet de concevoir une figurine puis d’en télécharger gratuitement le modèle 3D pour l’imprimer soi-même ; depuis une mise à jour financée de la même manière en 2019, il permet aussi de payer pour commander le résultat. Le site britannique Anvl, lancé en 2018, propose le choix entre concevoir sa propre figurine ou acheter des figurines déjà faites au sein d’un catalogue.
Chacun de ces sites propose un catalogue d’éléments différent. Les éléments à thème antique ne sont pas légion partout et cela vaut la peine de regarder les différents catalogues d’éléments pour voir quel site vous propose les détails les plus proches de l’idée que vous avez en tête. Les interfaces varient également, ainsi bien sûr que les prix, les options et sans doute la qualité de service. Au vu du prix d’une figurine personnalisée, surtout si vous la voulez peinte, je ne saurais trop vous recommander de consulter des comparatifs avant de choisir.



Que penser des figurines personnalisées en général ? Elles ont l’avantage de s’approcher au plus près des personnages que vous souhaitez représenter, et elles peuvent constituer de beaux objets même en dehors des parties. Au chapitre des regrets, le prix peut vite grimper, les figurines semblent parfois fragiles, et surtout l’ensemble me paraît assez absurde en termes écologiques : entre les serveurs qui travaillent pendant que vous concevez la figurine en ligne, la chaîne de production qui s’active juste pour ça, le plastique utilisé et l’acheminement du colis, on doit arriver à une empreinte carbone pas jolie-jolie…
Utiliser des jouets comme figurines : la revanche des Playmobil
Outre les figurines disponibles auprès des fabricants spécialisés, il existe des jouets qui peuvent accomplir la même fonction. L’avantage est qu’ils reviennent parfois moins cher à l’achat que les figurines et qu’ils sont tout prêts (pas de peinture et pas ou peu de montage à faire).






Les Playmobil sont de loin les jouets « grand public » qui offrent le plus large choix de références à thème antique. La gamme « History » propose des sujets sur l’Egypte ancienne, sur Rome et, depuis un an ou deux, sur la mythologie grecque, avec des boîtes thématiques et la possibilité d’acheter des figurines individuellement dans la gamme Playmobil Plus (c’est là qu’on trouve une « famille romaine » et une « famille égyptienne » très réussies). Deux avantages aux Playmobil : ils sont bon marché et les boîtes sur la mythologie grecque sont très fidèles aux mythes antiques, notamment aux attributs des divinités de l’Olympe (on trouve même Hestia, déesse du foyer !) et à l’apparence des héros, héroïnes et monstres. On peut ainsi acquérir Achille et Patrocle en char, Héraclès et quelques créatures issues de ses douze travaux, Dédale et Icare, Ulysse face au Cyclope ou face à Circé, ou encore, dans une grande boîte, l’Argo et ses Argonautes. Seules quelques figurines font des concessions au marketing genré (pourquoi, ô Artémis, t’ont-ils affublée de cette combinaison fuschia ? Si un sanglier géant dévaste leur entrepôt, il ne faudra pas qu’ils se plaignent).
Cette gamme History « mythologie grecque », je ne l’ai jamais vue en magasin en France : je suis passé par la boutique en ligne. On dirait que c’est une gamme destinée avant tout à la clientèle grecque, ce qui expliquerait les petites cartes à collectionner qu’on trouve dans les boîtes et qui présentent les différentes divinités… en grec moderne. Pourtant, la gamme n’est pas indiquée comme une exclusivité de la boutique en ligne. C’est en revanche le cas de « Playmobil Plus ».
Quoique limités dans les modifications qu’ils permettent (contrairement aux Lego), les Playmobil peuvent tout de même facilement se combiner afin de varier les équipements, d’ajouter des montures, etc. Il y a donc moyen de créer vos propres personnages, mais aussi – chose impossible avec une figurine – de modifier son équipement en direct selon que le personnage acquiert ou perd un objet ou un vêtement, dégaine ou range une arme, etc.
Au chapitre des désavantages, les Playmobil ne sont évidemment pas les figurines qui feront frémir de crainte votre tablée. Ils semblent plus adaptés à des parties d’initiation au jeu de rôle avec des enfants. De plus, le nombre de références reste limité pour le moment, mais vous gardez la possibilité de combiner ces modèles avec des accessoires issus d’autres boîtes.
« Et les Lego ? » me demanderont les amateurs des briques qui s’emboîtent. Hélas… L’ancien passionné de Lego que je suis est navré de vous avouer que cette marque est terriblement mal pourvue en matière de références antiques. Déjà que les Lego médiévaux génériques et même la gamme « pirates » ont largement cédé la place aux produits dérivés de franchise… Il n’y a jamais eu de gamme dédiée à l’Antiquité chez Lego. On trouve, en revanche, quelques figurines individuelles dans la gamme des Minifigures, ces figurines vendues en sachets assortis aléatoirement, à raison d’une douzaine de figurines différentes par « saison ». On y trouve quelques figurines à thème antique, joliment détaillées (pour des Lego), mais qui couvriront difficilement vos besoins, car le monde grec y est étonnamment peu représenté. Jugez plutôt :
- le Pharaon (2010, saison 2, Minifig col 032)
- le guerrier spartiate (2010, saison 2, Minifig col 018)
- le Gladiateur (2011, saison 5, Minifig col 066)
- la Reine égyptienne (2011, saison 5, Minifig col 078)
- le Soldat romain (2012, saison 6, Minifig col 090)
- le Minotaure (2012, saison 6, Minifig col 088)
- le Roi des océans (2012, saison 7, Minifig col 101)
- le Cyclope (2013, saison 9,Minifig col 130)
- l’Empereur romain (2013, saison 9, Minifig col 133)
- Méduse (façon Ray Harryhausen) (2013, saison 10, Minifig col 146)
- le Commandant romain (2013, saison 10, Minifi col 147)
- la Guerrière (crypto-Xéna) (saison 10, 2013, Minifig col 148)
- le Barbare (crypto-Conan) (2013, saison 11, Minifig col163)
- la Déesse des batailles (2014, saison 12, Minifig col 183)
- le Guerrier égyptien (2015, saison 13, Minifig col 202)
- le Cyclope femelle (2015, saison 13, Minifig col 209)
- le Gladiateur romain (2017, saison 17, Minifig col293)
- la Guerrière centauresse (2021, saison 21, Minifig col 379)






Cette négligence de Lego envers l’Antiquité est d’autant plus absurde que le sujet est immense, que beaucoup de pièces existent déjà et qu’il y aurait nécessairement un public pour ce type de thème, au vu de la popularité des mythes grecs dans la fiction ces dernières années. Les Lego offrant des possibilités de combinaison et de personnalisation à peu près infinies, ce serait une mine d’idées… mais non, rien ou quasi rien. Dommage pour eux !
Autre problème : les saisons passées ne sont plus disponibles en neuf, et la collectionnite des fans ouvre la porte aux spéculations les plus absurdes. Certaines de ces figurines vous coûteront donc la peau des fesses pour des raisons obscures liées au capitalisme. Bref, ça ne vaut pas vraiment la peine, à moins que vous ne soyez fan de Lego à côté des vos activités rôlistiques.